Dans le cadre de l’élaboration de son Atlas de la Biodiversité Territoriale, le SYTEC propose, tous les mois, des animations aux habitants du territoire.
Au mois d’août, le public était invité à venir découvrir à l’occasion de la fête Latcen Pas à Saint-Urcize, le contenu, les objectifs de l’Atlas de la Biodiversité du SYTEC, et en particulier un des thèmes de l’Atlas « Rencontrons nos Papillons », et le rôle de la biodiversité dans une agriculture de qualité. Dans ce cadre, Sabine Boursange de la LPO était présente à nos côtés pour animer une conférence « La biodiversité est dans le pré ».
L’Atlas de la Biodiversité Territoriale sur l’Est Cantal
Pour mieux préserver la biodiversité, il est nécessaire de mieux la connaître.
Les objectifs de l’Atlas du SYTEC : améliorer les connaissances sur la biodiversité territoriale (faune et flore), les partager pour sensibiliser la population et les acteurs du territoire, à la richesse naturelle du territoire, aux menaces qui pèsent sur elle, et à l’attractivité qu’elle peut générer.
Plus qu’un inventaire de la biodiversité, cet Atlas de la Biodiversité constituera également un outil de diagnostic, pour intégrer les enjeux biodiversité dans les réflexions concernant les stratégies d’aménagement du territoire, un outil d’aide à la décision.
Pour cela, quatre inventaires sont proposés au public :
« Fiers de nos prairies » : En savoir plus sur le site de l’Atlas Enquête Fiers de nos prairies.
« Rencontrons nos papillons » En savoir plus sur le site de l’Atlas Enquête Rencontrons nos papillons.
« Herbiers de nos chemins » En savoir plus sur le site de l’Atlas Enquête Herbiers de nos chemins
« Espèces emblématiques dans nos loisirs » En savoir plus sur le site de l’Atlas Enquête Espèces emblématiques.
Retrouvez les fiches espèces et toutes les actualités sur le site internet de l’atlas https://www.atlas-biodiversite-sytec15.com/
« Papillon quelle est ta maison ? » Un jeu pour découvrir les plantes hôtes des papillons
Chloé Derdaele, du SYTEC a proposé, au jeune public, de découvrir les plantes nécessaires à la présence de certains papillons. Ainsi de très nombreux papillons sont dépendants de certaines plantes : si cette plante disparait le papillon disparaîtra inévitablement.
Quelques exemples
L’Azurée des Moulières est un papillon monophage, sa plante hôte larvaire est la Gentiane Pneumonante.
Le Paon du Jour, le Vulcain, la Carte géographique sont des papillons monophages, ils se nourrissent d’une seule plante. Leur plante Hôte Larvaire est l’Urtica dioica, soit la Grande Ortie !
Le Lycène bleu est un papillon oligophage : il peut se nourrir d’un groupe de plantes apparentées. Son groupe est celui des Légumineuses. Une des ses plantes hôtes larvaires est l’Hippocrepis comosa connu aussi sous le nom l’Hippocrépide à toupet ou de Fer-à-cheval.
En images
Conférence « La biodiversité est dans le pré » : 70% des surfaces sont des terres agricoles dans le Cantal
Une trentaine de participants ont assisté à la conférence présentée par Sabine Boursange de la LPO. Elle a rappelé, en introduction, que les milieux agricoles représentent 70% des surfaces de l’Est Cantal et que 96% de ces surfaces sont des prairies. Des prairies humides ou sèches, constituées de sols plus ou moins profonds, de natures diverses (acidité, richesse, salinité), orientées différemment et aux pentes variées. Elles sont utilisées pour l’agriculture pour la fauche ou la pâture. Sabine Boursange a ensuite présenté les différences de fleurissement des prairies dues aux différences de fertilisation, à la date de fauche, et de mise en pâturage.
Elle a également évoqué la faune présente sur les prairies (mammifères, reptiles, oiseaux ….) en expliquant le rôle majeur du renard dans la régulation des populations des campagnols.
Un renard qui mange 3 couples de campagnols au mois de mars, c’est 342 campagnols en moins à l’automne.
» Une véritable responsabilité agricole, historique, ici «
Plusieurs sujets ont ensuite été abordés avec le public : le choix d’une agriculture de qualité face à une agriculture productive, le rôle essentiel du consommateur et le choix primordial de privilégier dès que cela est possible, les circuits courts, les produits locaux et de saison.
Un participant, agriculteur d’un autre département a pris la parole :
Cette région, c’est le paradis. Elle démontre que l’élevage est essentiel pour les sols. Vous avez une responsabilité historique, ici. Si ça lâche ici, c’est la catastrophe. Donc ne lâchez pas !
« En tant que citoyens nous sommes aussi des consommateurs, et nous avons le pouvoir de choisir. Plus on va dans les grandes surfaces, plus on encourage l’intensif. Chaque action citoyenne compte » a ajouté une autre personne.
Bernard Porteneuve, 2ème adjoint au maire, a remercié les participants, le SYTEC et la LPO et a conclu
« Le système agricole intensif est obsolète. Il est trop demandeur en argent. Certains craignent de changer de modèle par peur d’être moqués par les autres. Mais il est temps de réagir. Sur l’Aubrac, il y a des nombreuses exploitations qui assurent une production de grande qualité, avec, pour alimentation de base des animaux, le pâturage sur des pairies naturelles et cela fonctionne. C’est peut-être un peu plus cher, mais c’est bon. Le consommateur pour ces produits est là. Et ces productions assurent la notoriété du territoire et participent à l’équilibre de l’économie locale. »
Nous remercions la mairie et le Ski Club de Saint-Urcize pour leur invitation et leur accueil toute la journée du festival.
Retrouvez les informations sur les prochaines animations et découvrez l’Atlas de la Biodiversité Territoriale sur le site internet www.atlas-biodiversite-sytec15.com
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