En séance du comité syndical du 11 avril 2019 présidé par Pierre JARLIER, les élus du SYTEC ont voté à l’unanimité le budget du service Environnement qui assure la prévention, la valorisation et le traitement des déchets, le ramassage des boues d’épuration ainsi que la collecte des déchets verts, et leur co-compostage.
Ce budget annexe est le plus important du SYTEC puisqu’il s’équilibre en recettes et en dépenses à hauteur de 6, 2 millions d’euros dont 3,4 millions d’euros en fonctionnement et 2,8 millions d’euros en investissement. La participation des EPCI reste stable en 2019 grâce à une forte maîtrise des coûts de gestion qui figurent parmi les plus faibles en Auvergne.
En quinze ans, plus de 10 millions d’euros d’investissement ont été réalisés pour doter les territoires de l’Est Cantal d’un centre d’enfouissement et d’un centre de tri mais aussi d’une plateforme de co-compostage des boues d’épuration et des déchets verts.
Ces investissements ont permis au territoire une gestion directe et locale de traitement des déchets à des coûts maîtrisés, favorisant l’économie circulaire et nettement inférieurs à une gestion externalisée.
Les amortissements de la dette et des investissements arrivent en fin de cycle entre 2019 et 2025. Le SYTEC ouvre donc, en 2019, une nouvelle phase d’’investissement déterminante pour l’avenir.
Gestion et traitement des déchets : autonomie et proximité
Les dépenses d’équipement prévues en 2019 renforcent les politiques conduites en matière de gestion et de traitement des déchets suivant deux principes affirmés : l’autonomie et la proximité, dont la pertinence a été confirmée par l’étude technico-économique de traitement des boues et par l’étude territoriale pour l’élaboration d’un schéma de gestion des déchets verts, de 2018.
Les capacités du grand casier, au centre d’enfouissement, vont être étendues permettant son exploitation sur la prochaine décennie.
Corrélativement, une étude sera réalisée pour adapter le centre de tri à l’extension des consignes de tri aux plastiques, imposée par l’évolution de la réglementation totalement inadaptée aux capacités techniques et financières des territoires ruraux.
En 2012, les élus des territoires de l’Est Cantal ont décidé, à l’unanimité, de stopper les épandages de boues d’épuration sur les terres agricoles, en vertu du principe de précaution. Leur traitement a été transféré au SYTEC. En même temps, le brûlage des déchets verts a été interdit et le SYTEC est chargé de leur traitement. Cette double compétence a permis de développer le co-compostage avec l’installation d’une plateforme opérationnelle depuis fin 2015.
En 2018, 4 470 tonnes de déchets verts et près de 1 200 tonnes de boues ont été traitées pour 1 267 tonnes de compost produites.
Le co-compostage des déchets verts a évité leur enfouissement et c’est une économie de près de 110 000 € de TGAP qui a été réalisée.
Là encore, c’est un choix unanime et fondamental qui a été opéré par les élus du SYTEC, et qui porte ses fruits.
Optimisation du co-compostage
L’étude technico-économique « Traitement des boues » et l’étude territoriale pour l’élaboration d’un schéma de gestion des déchets verts montrent que le tonnage des boues à traiter va augmenter et que des investissements doivent être réalisés pour une gestion optimisée de l’activité de co-compostage.
Le budget 2019 constitue la première de ce plan d’équipement :
- Station de déshydratation de la STEP de Riom es Montagnes
- Assistance à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre pour la réalisation d’un lit de séchage planté de roseaux à Murat
- Acquisition du terrain d’emprise du lit de séchage de Murat
- Acquisition d’un broyeur de co-compostage
- Acquisition de bennes à déchets verts
- Réalisation d’une aire de compostage 100 % déchets verts pour du compost utilisable en agriculture biologique
- Participation aux travaux pour le système de déshydratation des boues et de leur stockage, dans le cadre de la construction de la STEP de Saint Flour
La politique de prévention doit être renouvelée et renforcée avec un nouveau plan d’actions mettant l’accent sur le tri des déchets recyclables, sur le compostage pour réduire la quantité des déchets collectés et enfouis, et sur la sensibilisation du grand public pour produire moins de déchets et les valoriser plus.
Enfin, une contrainte essentielle va s’imposer au SYTEC comme à toutes les collectivités en charge de la gestion des déchets : la loi de finances 2019 multiplie par 3 le tarif de la TGAP à échéance 2025, la faisant passer de 24 € la tonne en 2019 avec une montée en puissance jusqu’en 2025 à 65 € la tonne, soit une hausse de 170 % et donc de la TEOM.
Il est donc impératif de DIMINUER les quantités enfouies pour maîtriser la hausse inévitable de la participation des EPCI, répercutée sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
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